Chéri, j'ai rétréci les gosses

A entendre les compliments de Mamour (elle ne veut vraiment pas que je l'appelle Maman, je me demande bien pourquoi), je me débrouille plutôt bien avec les enfants.
Gentil la plupart du temps, patient souvent, sévère mais juste parfois, je suis le portrait type du papa de substitution qui s'investit dans sa vie de famille et qui ne se cantonne pas uniquement à aimer la mère de ces chérubins (qu'on aimerait bien, certains jours vendre, abandonner sur le bord de la route ou passer à la moulinette, au choix du moment)
Je n'ai pas l'impression de faire des efforts particuliers.
J'essaie de leur inculquer le respect, la politesse, bref un semblant d'éducation en accord avec mes valeurs et celles de leur mère.
Je ne sais pas si je fais bien. Je fais comme si c'était pour moi (Faites ce que je dis mais pas ce que je fais ???)
Je ne sais pas s'ils en retireront quelque chose au beau du compte. Enfin, j'espère bien que si.

Etre père n'est pas évident. Etre beau-père l'est encore moins.
A l'origine, il y a la femme. Puis la mère. Et qui dit mère, dit enfants.
Ainsi, il faut séduire et aimer la femme, mais aussi la mère et ses enfants si l'on veut vivre dans un climat serein. Ce qui n'est pas toujours facile. Heureusement pour moi, les enfants sont petits donc encore malléables. Mais pour combien de temps encore ?
Et comment me situer face au père, au vrai ? Pas toujours évident.

Je fais tout mon possible pour que tout ce petit monde soit heureux et grandisse paisiblement.
Je ne sais pas si un jour j'aurai des enfants à moi. L'avenir nous le dira.
Mais pour le moment, les deux terreurs qui s'agitent à la maison sont comme mes enfants.
Et si on les rétrécissait, juste pour voir...???